Les sept principales puissances économiques du monde, le G7, vont mener une simulation de cyberattaque transfrontalière visant le secteur financier. Avec, aux commandes de cette opération, la Banque de France.

Si l’Union européenne n’a pas hésité à renforcer sa protection en matière de cyberdéfense, notamment par le biais d’un nouveau protocole mis en place en mars dernier, les puissants de ce monde cherchent eux aussi à se tenir prêts en cas de cyberattaque internationale majeure. C’est pourquoi le G7 – France, États-Unis, Canada, Allemagne, Italie, Japon et Royaume-Uni – organise une simulation de grande envergure prévue pour le mois de juin 2019.

Trois jours d’exercice, 24 autorités financières impliquées

Mené sous la houlette de la Banque de France, elle-même placée sous l’autorité de la présidence française du G7, l’exercice ciblera le secteur financier. Un choix somme toute logique au regard des intérêts économiques qui relient le « Groupe des sept ». Cette année, la France a été désignée pour présider le traditionnel sommet, organisé du 24 au 26 août 2019 à Biarritz.

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Le Premier ministre britannique David Cameron (au centre), aux côtés de l’ancien président de la Commission européenne, José Manuel Barroso (à gauche), et de l’ex-président du Conseil européen, Herman Van Rompuy (à droite), lors d’un sommet du G7, à Bruxelles, en 2014.  // Crédit photo : Number 10 via Flickr.

Le communiqué de presse publié par l’agence de presse Reuters en dévoile davantage sur les tenants et les aboutissants de ce cyberentraînement. Le scénario prévu à cet effet consistera à injecter un logiciel malveillant au sein d’un composant technique très répandu dans le secteur financier. Pendant trois jours, vingt-quatre autorités financières issues des sept nations (banque centrale, ministère de la Finance) participeront à cet exercice commun.

Une dimension internationale

« Les menaces cyber sont la preuve que nous avons besoin de plus de multilatéralisme et de coopération entre nos pays », croit fermement Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances de France. Si la Banque centrale européenne et la Banque d’Angleterre ont déjà effectué ce type d’essai dans le passé, jamais une simulation n’avait dépassé les frontières du Vieux Continent pour prendre une ampleur internationale.

Outre la présence de quelques représentants privés venus de France, d’Italie, d’Allemagne et du Japon, cette préparation vise à montrer l’impact et les effets d’une cyberattaque transfrontalière ciblant des institutions financières. Un moyen, pour elles, de se préparer à d’éventuelles tentatives de piratages, toujours plus nombreuses au fil des années à en croire le Blackberry Cylance 2019 Threat Report publié en mars 2019.


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