Apple vient de porter plainte contre le groupe israélien NSO, dont le logiciel espion Pegasus vise entre autres les iPhone. Une opportunité pour l’entreprise américaine de redorer son image.

La dégringolade continue pour le groupe NSO depuis l’affaire Pegasus, et c’est maintenant les tribunaux qui attendent l’entreprise. Collectifs de journalistes et ONG ont révélé que les clients de l’entreprise israélienne, spécialisée dans la vente de logiciels espions, utilisaient ces logiciels contre des journalistes, activistes et autres opposants politiques. Depuis, le vendeur de cyber-armes enchaine les coups.

Une série de poursuites engagées

NSO s’est fait blacklisté par le gouvernement des États-Unis, ce qui a engendré la démission de son nouveau PDG,  et plusieurs grandes société de la tech, dont les clients ont été touchés Pegasus ont engagé des poursuites contre le groupe israélien.

Après Whatsapp et Meta (anciennement Facebook), c’est maintenant au tour du géant américain Apple d’attaquer l’entreprise ce 23 novembre 2021.

« Pour prévenir d’autre abus ou préjudices aux utilisateurs, Apple cherche également une injonction permanente empêchant le groupe NSO d’utiliser le moindre logiciel, service ou appareil d’Apple » , déclare l’entreprise dans son communiqué. Un texte où Apple défend aussi sa volonté de vouloir protéger ses utilisateurs en soutenant la lutte contre la « cybersurveillance ». Est annoncé un soutien technique et financier avec une contribution de 10 millions de dollars.

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NSO Group s’est illustré avec le piratage d’iPhone. // Source : Louise Audry pour Numerama

Un moyen pour Apple de redorer son image

Cette mobilisation d’Apple ne sort pas de nulle part. Le groupe a été particulièrement pointé du doigt pour la vulnérabilité de ses smartphones face aux attaques des logiciels de NSO. Non pas que les appareils de la marque soient particulièrement vulnérables par rapport à d’autres, mais la marque avait pris soin de souligner la protection et la confidentialité qu’offrait ses téléphones. Jusqu’à en faire un argument de vente.

Mais l’attaque de Pegasus fonctionnait sur les dernière version d’IOS, et sans la moindre action des utilisateurs. Des attaques dites « zero click », particulièrement redoutable en sécurité informatique, car elles ne nécessitent pas de faire cliquer sur un lien ou télécharger un fichier infecté. Tout le monde y est exposé. Derrière le combat juridique contre NSO, c’est également une tentative de la firme américaine de redorer son image.

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