Nathan Wyatt jouait un rôle clé dans le gang The Dark Overlord : il contactait les victimes pour leur faire des demandes de rançon. Le cybercriminel a plaidé coupable auprès de la justice américaine. Il passera 5 ans en prison et devra restituer plus d’1,4 millions de dollars aux entreprises victimes.

La sentence est tombée ce 21 septembre : Nathan Wyatt devra purger 5 ans de prison et restituer plus de 1,4 million de dollars à ses victimes. Ce Britannique de 39 ans a plaidé coupable auprès de la justice américaine pour son rôle dans une série de cyberattaques lancées par le groupe de cybercriminels « The Dark Overlord » en 2016, contre plusieurs entreprises du district de Saint-Louis. Wyatt avait été arrêté en 2017 au Royaume-Uni, avant d’être extradé aux États-Unis en décembre 2019 pour son jugement.

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Nathan Wyatt était chargé dans l’organisation de malfaiteurs d’envoyer les messages de demande de rançon. // Source : Louise Audry pour Numerama

Qu’il s’en prenne à des entreprises de la santé, de la finance ou au studio de Orange is the New Black, ce gang de hackers adopte toujours le même mode opératoire. Il dérobe des données sensibles à ses victimes, puis les fait chanter en menaçant de les divulguer ou de les vendre. Cette méthode repose donc en grande partie sur les qualités de négociateur des hackers, entre menaces et concessions, pour obtenir le paiement d’une rançon.

Le membre le plus exposé du gang arrêté

Justement, Nathan Wyatt a confirmé à la justice américaine qu’il était chargé de la mise en place de la communication avec les victimes, du premier contact jusqu’au paiement de la rançon. C’est lui qui envoyait les messages de menaces depuis des numéros de téléphone et des adresses mail.

Cette position en bout de chaîne a d’ailleurs mené à son arrestation : le FBI a identifié des numéros de téléphone déposés à son nom, qui étaient utilisés pour faire chanter les victimes… Le ressortissant britannique était aussi sous le radar des autorités de son pays pour le piratage, en 2016, du compte iCloud de Pippa Middleton, la sœur de la duchesse de Cambridge.

De leur côté les autorités américaines érigent ce cas en exemple. Sur un ton menaçant, l’agent spécial du FBI Richard Quinn déclare dans le communiqué officiel : « Les cyber hackers croient à tort qu’ils peuvent se cacher derrière un clavier. Le FBI vient de démontrer à nouveau qu’il imposerait aux cybercriminels les conséquences de leurs actes, peu importe où ils se trouvent. » Un coup de poing sur la table symbolique du virage agressif de la justice américaine à l’égard des cybercriminels étrangers.


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